Thérapie par le jeûne pour le traitement et la prévention des maladies – État actuel des preuves
Un article scientifique paru en 2013 fait une revue de la littérature scientifique au sujet des bienfaits du jeûne.
Résumé
Les périodes de jeûne délibéré avec restriction de l’apport en aliments solides sont pratiquées dans le monde entier, le plus souvent pour des raisons traditionnelles, culturelles ou religieuses. De nombreuses preuves empiriques et observationnelles montrent que le jeûne modifié sous surveillance médicale (cure de jeûne, apport nutritionnel de 200 à 500 kcal par jour) avec des périodes de 7 à 21 jours est efficace dans le traitement des maladies rhumatismales, des syndromes douloureux chroniques, de l’hypertension artérielle et du syndrome métabolique.
Les effets bénéfiques du jeûne suivi d’un régime végétarien dans la polyarthrite rhumatoïde sont confirmés par des essais contrôlés randomisés. D’autres effets bénéfiques du jeûne sont étayés par des données d’observation et d’abondantes preuves issues de la recherche expérimentale, selon lesquelles la restriction calorique et le jeûne intermittent sont associés au ralentissement ou à la prévention de la plupart des maladies dégénératives et inflammatoires chroniques.
Le jeûne intermittent peut également être utile comme traitement d’accompagnement pendant la chimiothérapie du cancer. Un autre effet bénéfique du jeûne est lié à l’amélioration de la modification durable du mode de vie et à l’adoption d’un régime alimentaire sain, éventuellement médiée par l’amélioration de l’humeur induite par le jeûne.
Divers mécanismes identifiés du jeûne indiquent ses effets potentiels sur la santé, par exemple l’activation neuroendocrine et la réponse au stress hormétique induites par le jeûne, l’augmentation de la production de facteurs neurotrophiques, la réduction du stress oxydatif mitochondrial, la diminution générale des signaux associés au vieillissement et la promotion de l’autophagie.
La thérapie par le jeûne pourrait contribuer à la prévention et au traitement des maladies chroniques et devrait être davantage évaluée dans le cadre d’essais cliniques contrôlés et d’études observationnelles.
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